La propreté chez le chien est un sujet qui vous fâche ? Il est tout petit et ferait craquer n’importe qui avec sa frimousse, sa démarche maladroite et ses grosses papattes. Même si vous adorez votre chiot, vous voyez rouge dès qu’il fait ses besoins un peu partout dans la maison. Pourtant, il ne comprend pas qu’il doit se soulager à un endroit spécifique. C’est donc votre rôle en tant que maître d’inculquer la propreté à votre boule de poils. Voici les règles de base pour le lui apprendre en toute sérénité.
Conduire votre chien dans le bon environnement
L’espèce canine n’a pas la notion de bien et de mal établie par les êtres humains. Par conséquent, votre chiot ne comprend pas que cela ne se fait pas de faire pipi dans le salon. Pour lui, le carrelage ou, pire encore le tapis, demeure une surface comme une autre sur laquelle il peut se soulager. Il vous appartient alors de lui montrer les lieux plus adéquats.
Il est fondamental de conduire votre chiot toujours au même endroit. N’hésitez pas à le sortir en laisse, afin qu’il puisse faire ses besoins là où vous en avez décidé. Cela peut être dans le jardin, devant l’arbre en face de votre immeuble, etc. qu’importe tant que vous ne variez pas les lieux. Il doit savoir où se trouvent exactement ses toilettes.
Éduquer son chiot à la propreté, c’est lui apprendre à ne pas se soulager à l’intérieur mais aussi à ne pas éliminer n’importe où à l’extérieur. En balade, laissez-le marcher du côté du caniveau et dans l’herbe dès que possible, afin qu’il ne fasse pas ses besoins sur le trottoir. Lorsqu’ils sont faits, montrez-vous généreux en récompenses et poursuivez votre promenade. Ne rentrez pas tout de suite chez vous ou la prochaine fois, il prendra tout son temps juste pour le plaisir de prolonger la sortie.
Propreté chez le chien : provoquer des accidents heureux
Au début, vous n’aurez pas d’autre choix que de sortir souvent votre petit toutou, ceci afin de vous éviter la corvée de nettoyage mais aussi pour multiplier les chances de le voir faire ses besoins. Dès qu’il élimine à l’extérieur, félicitez-le et il commencera à se rendre compte que cette action vous comble de joie. En revanche, dès que vous le prenez en flagrant délit de pipi à l’intérieur, arrêtez-le immédiatement en lui donnant un ordre comme « Dehors ! » ou « Non », fermement mais sans le gronder. Puis, emmenez-le à l’extérieur afin de lui montrer qu’il peut poursuivre à cet endroit. S’il finit de se soulager dehors, encouragez-le en le récompensant par des caresses et en lui offrant une friandise.
Sortir votre chiot aux bons moments
Il est essentiel de connaître le fonctionnement du chiot pour éviter qu’il salisse bêtement votre intérieur. Si vous vous inquiétez parce qu’il ne sait pas se retenir, sachez que c’est tout à fait normal. Les muscles de la vessie, les sphincters, mettent en effet plus de temps à se développer que les autres organes. De petite taille et très fine, elle se remplit particulièrement vite et doit être vidée fréquemment, ce qui se fait de manière incontrôlée jusqu’à 4 à 5 mois.
L’idéal est de proposer une promenade hygiénique à votre petit compagnon au moins toutes les 2 heures, jusqu’à ses 4 mois. Puis, passé cet âge-là, il saura attendre 4 à 5 heures avant de pouvoir se soulager. Même si la nuit est une période très longue pour lui et qu’il n’arrivera pas à se retenir tout ce temps, il est totalement déconseillé de se lever régulièrement pour le sortir car votre chiot n’apprendra pas à se retenir. Il est préférable de le faire dormir dans votre chambre jusqu’à ses 6 mois, âge auquel il sera parfaitement apte à attendre 6 à 7 heures. Ainsi, vous pourrez l’entendre s’il réclame à sortir.
Soyez patient et fonctionnez avec un horaire précis pour accélérer l’apprentissage de la propreté. Sortez-le toujours aux mêmes heures, cette recommandation étant également valable pour la prise des repas. Une fois adulte, votre chien aura la faculté de se retenir 8 heures.
Propreté chez le chien : reconnaître les signaux
Durant ses premiers mois de vie, votre chiot a des temps de vie bien distincts. Il mange, il dort, il joue et explore le monde qui l’entoure. Observez-le et repérez les indices qui peuvent vous indiquer l’envie d’éliminer.
Votre petite boule de poils se met à tourner en rond, à renifler le sol avant de s’accroupir. N’attendez pas plus longtemps pour l’emmener à l’extérieur ! Et puis comme les bébés, votre petit canidé sait très bien se faire comprendre. Contrairement à un nourrisson, il ne va pas pleurer pour vous demander quelque chose, il va plutôt s’exciter. Peut-être se mettra-t-il à vous mordiller, à aboyer sans discontinuer, à gratter la porte, à couiner, etc. Autant de signes que vous ne pouvez pas manquer, qui signifient clairement qu’il va faire ses besoins dans les secondes qui suivent. Il est alors temps de le diriger vers le lieu où vous désirez qu’il se soulage.
Limiter l’espace
Pour commencer l’éducation de la propreté sur de bonnes bases, installez votre chiot dans une petite pièce. La salle de bain fera parfaitement l’affaire. Tout comme les êtres humains, un canidé ne dort et ne mange en effet jamais dans ses excréments. L’objectif est donc de se servir de son instinct naturel pour l’aider à contrôler sa vessie. En outre, il se sentira plus en sécurité que dans une grande maison qu’il ne connaît pas. Moins stressé, il aura ainsi moins tendance à faire ses besoins à l’intérieur dès que vous vous absentez.
C’est pour toutes ces raisons qu’il peut être astucieux d’investir dans des barrières de sécurité pour bébé afin de délimiter une partie de la pièce, ou encore dans une niche ou une cage à sa taille. Il doit pouvoir se mettre debout et se coucher en toute aisance, sans qu’il y ait trop d’espace non plus. Sinon, il trouvera certainement le moyen de faire ses toilettes dans un coin, ce qui ne l’empêchera pas de dormir de l’autre côté. Dans le cas où vous êtes l’heureux propriétaire d’un chiot amené à devenir costaud, notez qu’il existe des modèles évolutifs qui suivent la croissance de votre petit protégé.
Quand vous êtes chez vous, laissez la porte de sa cage, de sa niche ou la barrière de sécurité ouverte pour que votre chiot puisse déambuler dans la maison à sa guise. Son espace qui lui est dédié doit être chaleureux et accueillant. Il doit contenir des jouets, des friandises à mâcher et une couverture pour plus de confort. Il y a de fortes chances pour que votre doux compagnon en fasse immédiatement son petit nid douillet. S’il ne parvient pas à s’approprier les lieux, laissez-le s’habituer petit à petit. Il ne doit jamais associer sa cage, sa niche ou la pièce qui lui est attribuée comme une punition.
D’autre part, un chiot de moins de 6 mois a besoin de jouer et ne doit pas rester enfermé plus de 4 heures. En conséquence si vous travaillez toute la journée, demandez à une personne de votre entourage de le sortir régulièrement, non seulement pour faire ses besoins mais aussi pour se divertir. À votre retour, dès que vous sortez votre petit poilu de sa cage, emmenez-le aussitôt faire sa balade hygiénique pour éviter tout accident à l’intérieur.
Plus votre chien grandira, plus il sera propre et plus vous pourrez vous autoriser à lui donner de « liberté ».
Suivre une routine stricte
Il est primordial de mettre en place une routine, en veillant à rester prévisible et constant. En faisant toujours la même chose et en attendant qu’il exécute à chaque fois la même action, il est certain qu’il apprendra rapidement à être propre :
Utilisez une nourriture de qualité.
Donner de la nourriture adaptée à votre petit carnivore ne peut que l’aider à devenir propre. Il mangera effectivement moins qu’avec des croquettes de basse qualité et son organisme fera le plein de protéines, de minéraux, de vitamines et de tout ce dont il a besoin pour être en parfaite santé. Il digérera bien et ses selles seront donc moins nombreuses.
Fixez l’heure de la prise de ses repas.
En prenant l’habitude de nourrir votre petite boule de poils à heures fixes, vous avez toutes les chances de réussir l’acquisition de la propreté. Cela vous facilitera bien la tâche, car vous constaterez vite que l’envie de se soulager se fait généralement ressentir 20 minutes après avoir mangé.
Sortez votre chiot aux moments-clés de la journée.
Saviez-vous qu’un tout petit canidé comme le vôtre fait principalement ses besoins à son réveil, une fois qu’il a fini sa gamelle et après une partie de jeu ? Alors, anticipez en lui proposant de sortir à ces moments stratégiques ! Prévoyez une balade de 15 à 20 minutes pour qu’il puisse faire tous ses besoins et n’oubliez pas de le conduire une dernière fois dehors le soir, juste avant d’aller dormir.
Donnez un ordre correspondant à ses besoins.
En plus de l’emmener toujours sur le lieu qui est dédié à ses toilettes, vous pouvez ajouter un ordre qu’il associera à ses besoins. Cela peut être « Vas-y », « Fais ici » ou toute autre expression que vous préférez. Gardez toujours le même ordre et ne l’utilisez que dans cette situation précise. Répétez-le dès que vous l’emmener dehors.
Félicitez systématiquement votre chiot lorsqu’il a fini.
Vous avez désormais compris que dès l’instant où vous avez repéré les signes avant-coureurs, vous devez emmener votre animal de compagnie dehors. Il ne vous reste plus qu’à attendre qu’il fasse ses besoins. Une fois qu’il a fini de se soulager, félicitez-le sans lésiner ! C’est là tout le secret de la méthode, qui est à réitérer à chaque sortie. Une friandise, une caresse accompagnée de mots encourageants, sans oublier la plus merveilleuse des récompenses : la liberté ! Enlevez-lui la laisse pour qu’il puisse se dépenser, lancez-lui la balle, etc. Mais surtout, ne l’interrompez jamais : félicitez-le une fois qu’il a terminé de faire ses besoins et avant de rentrer à la maison. Un sujet un peu trop sensible pourrait effectivement arrêter de se soulager uniquement parce qu’il reçoit de vives félicitations.
Ne dérogez sans aucune exception aux règles établies, c’est le meilleur moyen de semer le trouble dans son esprit et de recommencer son éducation depuis le début. Votre rituel devra être poursuivi jusqu’à ce que vous soyez certain que votre compagnon à quatre pattes est capable de se retenir. Lorsque c’est le cas, vous pouvez alors réduire les sorties et ne plus le récompenser à chaque fois qu’il élimine. Si un incident se produit, emmenez-le à nouveau plus souvent dehors.
Un mot d’ordre : la patience
L’initiation de la propreté ne peut être fructueuse que si vous faites preuve d’une grande patience. Vous allez devoir garder un œil vigilant sur lui afin de détecter les signes précurseurs, et rester auprès de lui pour l’emmener dehors au bon moment. Cela peut prendre beaucoup de temps mais en moyenne, un chien est propre à 5 mois. Alors, gardez votre calme et mettez impérativement l’accent sur la récompense. Il peut être tentant de se mettre en colère et de punir votre toutou lorsque, de retour après une longue absence, vous retrouvez des excréments un peu partout dans la maison.
Or, il ne comprendra pas ce que vous lui reprochez, ce qui ne fera qu’engendrer un sentiment de peur. Il pensera que vous êtes furieux contre lui à chaque fois que vous rentrez chez vous. Ne soyez alors pas étonné de retrouver la prochaine fois des déjections dans des cachettes improbables ! Pire, il pourrait les avaler afin d’en effacer toute trace… Il est important d’être cohérent et juste pendant toute la période d’apprentissage, sans jamais tenter d’aller trop vite au risque de vous mettre en situation d’échec.
Éviter de poser du papier journal au sol
Il apparaît tout à fait irrationnel d’apprendre à votre chiot de faire ses besoins sur des journaux. L’objectif est bien évidemment qu’il se soulage dehors ! Le papier journal est uniquement nécessaire pour faciliter l’entretien de la caisse ou de la niche. Pour autant, ne lui donnez pas l’habitude de faire dessus ! Cela entraînera très certainement de la confusion et le délai d’apprentissage de la propreté s’en trouvera rallongé. Au début, les accidents étant inévitables, il est préférable de nettoyer minutieusement le sol afin de faire disparaître toute odeur persistante. N’utilisez pas l’eau de Javel, qui a tendance à attirer contrairement à ce que l’on pourrait penser. Lavez plutôt le sol avec du vinaigre blanc, additionné à de l’eau très chaude.
Propreté chez le chien : ignorer les mictions d’émotion
Il peut arriver que votre chien ait un accident alors qu’il a parfaitement assimilé le concept de propreté. Certains sujets un peu trop sensibles peuvent effectivement se faire dessus, tout simplement parce qu’ils sont extrêmement excités de voir arriver leur maître. Ils n’arrivent alors plus à contenir leur vessie tant le bonheur est intense. Cette miction de soumission peut également se produire en cas de sanction trop vive. Cela n’a donc rien à voir avec la malpropreté et peut concerner aussi bien les bébés que les adultes. En cas de pipi involontaire, ne sanctionnez pas votre brave compagnon poilu. Tentez plutôt de le calmer ou de le rassurer, voire de l’ignorer.
Les petits trucs pour réussir
Apprendre la propreté le plus tôt possible
Commencez l’éducation à la propreté de votre chiot sans attendre ; c’est une question d’hygiène. Une fois que vous lui avez fait visiter son nouveau foyer, proposez-lui à boire et montrez-lui l’endroit qui lui est réservé pour faire ses besoins.
Ramasser les accidents hors de la vue du chiot
En nettoyant les excréments, vous vous accroupissez. Cependant, cette position est une véritable invitation au jeu. Votre compagnon à quatre pattes voudra donc refaire ses besoins à l’intérieur, pensant légitimement vous faire plaisir.
Restreindre l’espace en votre absence
À chaque fois que vous partez, laissez votre chien dans un endroit réduit. Le danger qu’il souille cette surface est alors moindre. À votre retour, sortez-le dans l’immédiat et félicitez-le dès qu’il aura fini de se soulager.
Si vous utilisez du papier journal
Dans le cas où vous protégez la caisse ou la niche avec des journaux, ne jetez pas le papier souillé. Froissez-le en boule et mettez-le à l’endroit où vous souhaitez que votre chien se soulage. À chaque fois que vous l’emmenez dehors, conduisez-le vers ses toilettes. L’odeur l’incitera à éliminer à cet endroit précis.
Récompenser au bon moment
Le canidé est un être qui vit au présent. Il est donc fondamental de récompenser votre chiot dès qu’il a fini de faire ses besoins. Dix ou vingt secondes après, et il ne saura pas ce qui vous rend si fier de lui ! En ayant un timing parfait, votre brave compagnon aura vite fait d’assimiler qu’un bon comportement vous rend heureux, et c’est précisément ce qu’il recherche.
Une récompense adéquate
La friandise est la récompense la plus efficace pour commencer l’apprentissage de la propreté à son chien. Puis, au fil des jours, vous pourrez diminuer progressivement au profit d’une caresse et de paroles encourageantes. Dans ce contexte, votre fidèle compagnon ne se contentera pas de bien agir uniquement pour de la nourriture ! Est-il nécessaire de préciser que lui mettre le museau dans ses excréments est une punition répugnante et totalement inefficace ?
Avec beaucoup de patience et de rigueur, l’apprentissage de la propreté se transforme en une période enrichissante autant pour le maître que pour son nouvel ami. Vous allez passer beaucoup de temps ensemble et découvrir vos personnalités respectives, ce qui fera naître une belle complicité !
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